Il est important de soutenir le GAM (Groupe Archéologique du Mesmontois).
Cette association s'occupe à elle seule du château de Mâlain, du musée du village et du site de Mediolanum.
Les ressources humaines et financières sont fondamentales pour continuer la reconstruction et l'entretien du château.
Il faut continuer à préserver notre patrimoine.
Visitez le château et le musée, devenez bénévoles, parlez-en à vos proches.
Gardons en vie notre passé pour mieux le comprendre et s'en inspirer pour aller vers l'avenir humainement.
Site internet du GAM :
http://malain.gam.free.fr/
mercredi 18 juillet 2012
mardi 17 juillet 2012
Bibliographie
-Louis Roussel ; Mâlain Mediolanum une bourgade Gallo-Romaine du 1e siècle avant J.C. au 3e siècle après J.C. ; Bourgogne archéologique ; 1988.
-Mediolanum 20 ans de recherches archéologiques ; Musée archéologique Dijon ; 1988.
-Louis Roussel ; Le château fort de Mâlain ; Bourgogne Archéologique ; 2000.
-Michel Barastier ; Le Château de Mâlain : quand parlent les pierres ; Cahiers des Mesmontois n°65 ; 1998.
-Hervé Mouillebouche ; Archives des Seigneurs de Mâlain ; Cahiers des Mesmontois N°60.
-Jean-Pierre Panouillé ; Les Châteaux Forts dans la France du Moyen-âge ; Editions Ouest-France ; 2010.
-Jean Mesqui ; Les Châteaux Forts de la Guerre à la Paix ; Gallimard ; 1995.
Lectures complémentaires
-Jean Mesqui ; Châteaux Forts et fortifications en France ; Flammarion ; 1997.
-Guy Le Halle ; Histoire des Fortifications en Bourgogne ; Martelle ; 1990.
Intégralité du texte et des photos
Si vous souhaitez l’intégralité de mon texte et du corpus photographique, envoyez-moi un courriel à martinkirsch@free.fr
Corpus photographique du château
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Les textes et photographies sont de Martin Kirsch
martinkirsch@free.fr
Les textes et photographies sont de Martin Kirsch
martinkirsch@free.fr
Plan du château
Les
photographies suiventent la légende de ce plan.
1. (entrée du château).
2. (enceinte de la basse cour).
3. (basse cour).
5. (corps de
garde).
6. (salle
des trois poteaux).
7. (escalier taillé dans le roc).
13. (cour
haute).
16. (tour ronde).
19. (corps de
logis supérieur).
22/24. (chapelle
Notre-dame et Saint Georges + fours à pain).
Château Fort de Mâlain
Le
château fort de Mâlain
TEXTES ET
PHOTOGRAPHIES DE MARTIN KIRSCH
martinkirsch@free.fr
Plan
I. Origines antiques de Mâlain
1)Vie
économique
2)Vie
religieuse et culturelle
II. Histoire générale des châteaux
1)Développement du château
2)La défense
3)La vie civile
du château
III. Le château de Mâlain
1)Histoire seigneuriale
2)Constructions
I. Origines antiques de Mâlain
1) Vie
économique
A
l’époque gallo-romaine, Mediolanum était une ville d’échanges et de
métallurgie.
La
proximité de voies de communication (l’ouche [navigable à l’époque], la route
d’Alesia, la voie romaine reliant la Germanie à Lyon) lui permit d’avoir une
vie économique à travers l’artisanat et son commerce.
De
nombreux fours, moules (dont celui d’une statuette, chose très rare !) et
objets en bronze ou en fer (outils, bijoux, statuettes) furent trouvés lors des
fouilles, montrant que Mediolanum avait une production métallurgique
relativement importante tout au long de son existence.
Le
travail de la pierre y fut également important grâce à l’abondance de sable, de
gypse et de calcaire autour du village.
Il
y avait aussi une production verrière et céramique.
Les
os d’animaux y furent également taillés pour en faire des outils et des bijoux.
2) Vie
religieuse et culturelle
Deux
temples gaulois extérieurs à Mediolanum nous sont connus aujourd’hui.
Le
temple le plus important, à l’ouest du village, est dédié à Cicoluis et
Litavis. Ce dernier semble être le protecteur de la cité.
Le
deuxième temple, proche d’Ancey et plus
petit, est un fanum carré d’environ 10m de coté.
En
plus de cela deux chapelles se situaient dans le village, appartenant aux deux
propriétaires les plus importants de Mediolanum.
De
nombreuses statuettes furent également retrouvées dans les habitations,
illustrant les pratiques religieuses personnelles et familiales.
Quant
au cimetière, il se situe au lieu-dit Les Reliques.
Le
village avait également son propre théâtre.
II. Histoire générale des châteaux
1) Développent
du château
Un
château fort est avant tout un centre « politique » fortifié pour des
seigneurs et des rois.
Ce
lieu permet de loger et protéger le pouvoir et l’administration du territoire.
Les
châteaux commencent réellement à apparaitre en Europe au Xe siècle, tout d’abord
sous forme de mottes (hautes de 10 à 30 mètres) sur lesquelles des bâtiments
fortifiés en bois furent construits (castrum). Au XIe siècle s’ajoute des
basses cours.
Sur
la motte, le château était généralement composé d’une palissade entourant des bâtiments
utilitaires, une chapelle et une tour,
le tout en bois. L’ensemble portait le nom de donjon (dominium).
Rapidement,
des tours - en bois, puis en pierre - remplacèrent les mottes.
Malgré
l’utilisation contemporaine du mot « donjon », ces tours étaient
plutôt appelées « grosse/grande tour » à l’époque de leur
utilisation.
Ces
tours se développèrent surtout au cours du XIe siècle. Jusqu'à la fin du XIIe
siècle elles étaient à la fois défensives et résidentielles (alors que les
mottes n’étaient pas forcement habitées).
Au
XIIe siècle se développe et se répands des Donjons Romans. Ce sont des tours le
plus souvent rectangulaires, pourvues de contreforts, et comportant la résidence
du seigneur.
L’architecture
et les techniques de constructions se développent avec le temps.
Les
tours reflètent généralement la richesse des seigneurs à travers la complexité
de la structure et des techniques utilisées.
A
la fin du XIIe siècle apparait les tours « philippiennes ».
Ces
tours cylindriques furent influencées par la tour du Louvre construite sous
Louis-Philippe.
Elles
furent nombreuses en France, en Espagne et en Allemagne occidentale.
La
plus imposante de ces tours fut celle de Coucy, construite vers 1230 par
Enguerrand III de Coucy (gendre de l’empereur germanique) et détruite en 1917.
Avec
la guerre de Cent Ans, les tours se développent et se multiplient d’une manière
plus importante.
2) La défense
Les
châteaux s’adaptèrent évidement aux armes utilisées.
Les
archères évoluèrent avec le développement des arbalètes et des armes à feu
(s’adaptant à la taille de l’arme utilisée par les défenseurs et la force des
projectiles qu’on leur envoyait).
Les
tours défensives changèrent également avec l’apparition de la poudre noire : elles
étaient agrandies pour contenir des canons et elles furent également arrondis,
épaissies et abaissées pour les renforcer et réduire l’impacte des projectiles.
Sur
les murailles furent développées des structures verticales en pierre appelées
Mâchicoulis, elles permettaient d’atteindre l’ennemie au pied des murs grâce à
des trous aux sols.
Les
mâchicoulis remplacèrent à partir du XIVe siècle les hourds en bois. Ils
offraient donc plus de protection, surtout face aux armes à feu.
3) La vie civile
du château
La
grande salle du château avait un rôle prédominant dans la vie seigneuriale et
administrative.
C’était
l’endroit où l’exécutif, le législatif et le judiciaire se rencontraient.
L’exercice
plus « publique » du seigneur se faisait dans cette pièce. C’est là
qu’il rendait justice et qu’il recevait.
Des
festivités et des cérémonies y eurent lieu régulièrement.
Le
château était également le logement du seigneur et de sa famille, dont les
membres disposaient de leurs propres chambres.
Ces
chambres se développèrent de plus en plus en appartements avec la
multiplication de pièces.
Des
chambres étaient également à disposition des invités.
La
présence d’une chapelle permettait les activités religieuses habituelles, mais
aussi certaines activités plus officielles telles que celles liées à la
chevalerie.
Il
y avait également des activités plus matérielles dans la cour du château avec
la présence d’une écurie, d’un four à pain et divers autres structures.
III. Le château de Mâlain
1) Histoire
seigneuriale
Les
premières familles
Les
archives nous indiquent l’existence de seigneurs à Mâlain au moins depuis 1075 avec Gui et Hugues de Mediolano, descendants du premier seigneur connu de
Sombernon.
En
1230 le fief de Mâlain va à Hervé de Sombernon.
Sa
fille, Jacquette, épouse Guillaume de Montagu vers 1250, c’est cette dernière
famille qui demeurera dans le château jusqu’en 1422.
La
division du château
En
1419 meurt Pierre de Montagu. N’ayant pas de descendants directs le château
passe à ses deux nièces, Catherine et Jeanne, en 1422.
Les
deux sœurs ne s’entendant absolument pas, le château sera divisé entre elles et
coupé en deux par un mur. Elles et leurs descendants respectifs étaient donc
considérés comme « seigneurs en partie ».
Dans
la partie de Catherine suivirent les familles Villiers-Sexel, Bauffremont et
Sercey.
Dans
la partie de Jeanne suivirent les familles Rougemont, Ruffey et Mâlain.
Les
« Mâlain »
La
famille Mâlain a pour origine Oudot Molain, fils d’un simple chaudronnier.
Homme
intelligent, il réussit à se rapprocher et à gagner la confiance de Philippe le
Bon qui l’anoblit en 1433, il le fit ensuite son conseiller.
Au
fil des années Oudot s’enrichit et épousa une noble.
Il
fit également tout pour changer son nom de Molain à Mâlain et de le faire
reconnaitre officiellement.
Le
rêve de noblesse d’Oudot se matérialisa avec l’acquisition du château par ses
descendants en 1480 (vendu par Thibaut II de Rougemont).
Guerres
de religion
A
partir de 1580 Edme de Mâlain, baron de Lux, est seigneur du lieu.
A
cette époque nous sommes en pleine guerres de religion (la septième guerre se
termine en 1580, la huitième débute en 1585).
Le
duc de Mayenne, à la tête des Ligueurs Bourguignons (majoritaires dans la région),
décide de renforcer les places fortes de son camp.
La
garnison de Mâlain reçoit donc une aide financière qui lui permet notamment
d’être renforcée par une épaisse muraille au sud.
Edme
change plusieurs fois de camps lors de la huitième guerre de religion.
Apres
avoir servi Henri III, il devient « capitaine Ligueur » en 1590.
En
1594, sous Henri IV, Edme rejoint à nouveau le camp royaliste.
La
seule attaque connue à ce jour du lieu fut lors de la dernière guerre de
religion lorsque le château, aux mains de la Ligue, avait été attaqué par les
forces Royalistes à coups de canon.
Edme
est finalement assassiné en 1613.
Le
château revient automatiquement à Jean II de Mâlain, qui le cède à Jean
Catherine en 1645.
Fin
de vie et abandon
Le
château est enfin réunifié en 1654 par Nicolas Brulart, seigneur de Sombernon
(et président du parlement de Bourgogne), après 232 ans de partage. Il avait
acquis la partie ouest l’année précédente, avant d’acheter à Jean Catherine la
partie est.
En
1641, après avoir démoli le château féodal de Sombernon, Nicolas décide d'y construire un château plus au gout du jour à la place.
Nicolas
délaisse progressivement Mâlain, ayant construit un nouveau château plus confortable à Sombernon. Il va jusqu'à manifester
clairement son désintérêt en 1665 et transfert les services de la chapelle
Saint Georges en celle du château de la Borde.
Le
château va ensuite aux mains des Luynes, puis des Vichy Champron.
Le
lieu est utilisé comme dépendance pendant de nombreuses années avant son
abandon total au XVIIIe siècle.
Ce
n’est qu’en 1984 que le GAM (Groupe Archéologique du Mesmontois) acquière le
lieu et le reconstruit depuis.
2) Constructions
Il
est possible qu’une première structure en bois ait existé au IXe siècle.
Les
premiers vestiges du château se situeraient sur la redoute, au nord-est de la
butte.
En
effet, la roche a été aplanie à un endroit et des traces de murs y furent
trouvées lors des fouilles.
C’est
principalement au XIIe et au XIIIe siècle que le château prends forme avec une
tour carrée à trois niveaux à l’est (maintenant disparue), une cave, une
citerne, des fours à pains [24 sur le
plan], plusieurs bâtiments à l’ouest
dont l’un pourrait être un donjon primitif [5 ; 6 ; 10], un escalier en pierre entre ces bâtiments [7], une salle couverte [14] et un haut mur de 250 mètres de
long au sud-est [4].
Au
XIVe et XVe siècle les constructions se concentrent surtout autour de l’entrée
du château [1, 5], à son extrémité ouest.
L’entrée
médiévale se situait à quelques mètres au nord de l’entrée actuelle qui date du
XVIe siècle. Les vestiges de cette première entrée sont toujours visibles
aujourd’hui.
Le
corps de garde connait ses derniers grands travaux en devenant une cour
entourée de murs épais [5].
Accolé
au donjon fut crée la « Maison de la Poterne », qui était en quelques
sortes un sas entre l’extérieur et l’intérieur du château.
Un
bâtiment fut ajouté contre le pic rocheux de la butte [8].
La
cuisine fut aussi construite à ce moment la, avant d’être plus tard coupée en
deux par un mur lorsque les deux sœurs ennemies (Catherine et Jeanne de
Montagu) divisèrent le château [12].
Ce mur de partage sera d’ailleurs renforcé au XVIe siècle par Edme de Mâlain
lors des Guerres de religion.
En
1360 fut construit la chapelle à l’extrémité est du château. Elle fut ensuite remaniée par Pierre II de Montagu en 1390, qui la met sous le patronage de Notre Dame et de Saint Georges [22].
Au
début du XVIe siècle Guillaume de Mâlain (petit-fils d’Oudot) fait détruire les
constructions de la cour pour les remplacer par un mur d’enceinte, un corps de
logis et une tour ronde [16, 19].
Le
corps de logis intègre la tour de guet du XIIe/XIIIe siècle [20]. La salle principale a une hauteur
de plafond de 3,7 mètres et comporte une cheminée de 2,4 mètres.
Ces
nouvelles constructions s’inspirent de la mode architecturale de l’époque
(plafond à la française, fenêtres gothiques, tomettes émaillées…), nous sommes
en pleine Renaissance à l’époque. L’austérité médiévale du château est donc
moins importante et il y’a plus de lumière.
Mais
l’esthétisme ne diminue pas l’aspect militaire du lieu avec
l’incorporation de deux canonnières à la base de la tour ronde.
C’est
au moment des dernières guerres de religion (à partir de 1580) que l’on ajoute au sud un puissant rempart [2] de 110 mètres de long et de 2,4
mètres d’épaisseur, de la tour ronde [16]
au corps de garde [5]. Ce rempart
fut doublé par une seconde enceinte en contrebas de la butte (elle est
actuellement couverte par une épaisse végétation).
Vers
le corps de garde le rempart forme une sorte de redoute, c’est la que fut crée
la nouvelle et actuelle entrée du château (l’autre, plus au nord, fut condamnée
lors des travaux). Le corps de garde fut lui-même reconstruit et renforcé.
A
l’est, autour du rocher sur lequel aurait été présent le premier château, une
redoute est également construite [26].
samedi 30 juin 2012
Journal du 30/06/2012
Visite du château cet après-midi.
J'ai pris de nombreuses photos et vidéos, que je publierais d'ici peu.
J'ai également acheté un livre sur le lieu pour utiliser comme source.
J'ai pris de nombreuses photos et vidéos, que je publierais d'ici peu.
J'ai également acheté un livre sur le lieu pour utiliser comme source.
mercredi 27 juin 2012
Journal du 27/06/2012
J’ai passé
cette journée à lire et prendre des notes sur Mediolanum (village gallo-romain)
et les châteaux.
J’ai complété
ma bibliographie en empruntant divers livres à la BU, à la BM et en en
achetant.
Il me manque
juste les livres de Louis Roussel et Hervé Mouillebouche sur le château, vendus
par le GAM. J’irais les chercher lors de ma prochaine visite du château (si
tout va bien, la semaine prochaine).
J’ai également
commencé l’ébauche de mon plan.
J’ai dégagé
les grandes lignes, les parties principales et de nombreuses sous parties.
lundi 25 juin 2012
Journal 25/06/2012
Ce matin je suis allé chercher deux revues sur
Mâlain à la BU:
-Mediolanun, 20 ans
de recherches archéologiques ; Musée archéologique de Dijon ;
1988.
-Louis Roussel ; Mâlain
Mediolanum une bourgade Gallo-Romaine du 1e siècle avant J.C. au 3e
siècle après J.C. (brochure).
Cet après-midi je suis allé au musée archéologique de
Dijon pour prendre quelques photos d'objets venant de Mediolanum.
Aujourd’hui était surtout une journée préparatoire pour
mon étude du château.
Les livres empruntés et la visite du musée sont surtout
des sources sur l’histoire Gallo-Romaine du village ; ce n’est évidement
pas la période du château, mais cela me
permettra de comprendre l’origine du village et ce qui l’emmena à sa situation
médiévale.
Je commencerais réellement le travail début juillet,
lorsque le château sera ouvert plus longtemps.
C’est aussi en juillet que se fait le travail de
rénovation du château par le GAM. Je pourrais donc y aller et rencontrer les
différentes personnes qui s’occupent du lieu ; notamment Louis Roussel,
fondateur de l’association, c’est sa passion qui permit la rénovation du
château qui était laissé à l’abandon jusque dans les années 1980.
**
A l'époque
Romaine le village était proche de routes importantes, Mediolanum était donc un
lieu d’échanges dans la région (notamment entre le monde rural et la ville).
La métallurgie
y était importante. De nombreux objets métalliques, des fours, des creusets et mêmes
des moules de statuettes (rares en Gaulle) y furent retrouvés.
dimanche 24 juin 2012
Projet
Cet été je compte écrire un texte sur le château de
Mâlain.
Ce texte ne sera pas simplement un court article sur le sujet, ce sera
plutôt un documentaire semblable à ce qui se fait avec la collection de livres
« Que s’ais-je ? ».
En parallèle je ferrais aussi un journal sur l’évolution de mon
travail, que je posterais sur ce blog.
Pour écrire le texte, je me baserais sur les différentes sources qui me
sont disponibles (livres, archives etc.).
J’irais aussi à Mâlain et dans ses environs ; cela me permettra de
recueillir des informations (via le musée, le château et des rencontres avec les
gens qui y travaillent).
Des photos et vidéos illustreront également le texte.
*
Pourquoi faire cela ?
Tout d’abord par intérêt personnel.
Le château m’intrigue et me passionne depuis ma première visite.
Deuxièmement, le château reste encore peu connu, même dans la région
(beaucoup le connaissent que de nom).
Mon texte pourrait donc être un moyen de faire connaitre le lieu et de soutenir l'association qui s'occupe du château (GAM : http://malain.gam.free.fr/).
*
Ce
projet est entièrement amateur.
Je
ne fais pas cela pour des raisons professionnelles ou pour faire du profit.
Je
fais cela par passion.
Château fort de Mâlain (Cote d'or).
A 420 mètres d’altitude, sur un éperon
rocheux détaché de la faille de Mâlain et isolé entre les hauteurs des bois de
Perrigny et celles de la Roche Aigue, la silhouette mutilée du vieux château
fort domine de près de 150 mètres le village. Son isolement, au milieu de la
vallée de la Douix, et sa position élevée lui confèrent une position
stratégique idéale.
Si, contrairement à ce que l’on pourrait
penser en regardant les ruines depuis le village, le château n’est pas, à
proprement parler, construit sur le sommet de la butte, il s’accroche à son
flanc sud, en contrebas de l’arête rocheuse, pour mieux profiter de la
protection naturelle qu’offre sur sa face nord, et sur la quasi-totalité de son
développement, la présence d’une abrupte corniche rocheuse, tout en bénéficiant
ainsi d’un bon ensoleillement.
Les seigneurs.
La seigneurie de Mâlain apparait en
1075, d’après les textes les plus anciens connus aujourd’hui. Le premier
seigneur mentionné, Gui de Mediolano (de Mediolanum, la bourgade Gallo-Romaine
qui préexiste au village), était un descendant direct du premier seigneur de
Sombernon, auquel Malain était probablement rattaché avant d’être constitué en
seigneurie indépendante.
Du XIe au XVIIIe siècle, plusieurs
familles se succèdent à Mâlain, dont cinq eurent une influence importante sur
le sort de la seigneurie. De 1075 à 1230, ce sont les descendants de Gui de
Mediolano qui tiennent le fief, suivis par les Sombernon de 1230 à 1250 et les
Sombernon Montagu de cette date au début du XIVe siècle.
En 1419, Pierre II meurt sans
descendance et cède le château à ses deux nièces, Catherine et Jeanne de
Montagu, qui vont se disputer âprement l’héritage. A l’enregistrement de l’acte
le 15 décembre 1422, au terme d’un procès rocambolesque dont les archives nous
ont gardé la trace, la partie est du monument revient à Jeanne et l’ouest à
Catherine. Le partage, matérialisé sur place par un mur prévu par l’acte et qui
a traversé les siècles, divise également la seigneurie. Jusqu’en 1654, la terre
de Mâlain aura deux « seigneurs en partie » : les Rougemont,
suivi des Mâlain, héritiers et acquéreurs de la part de Jeanne d’une
part ; les Villers Sexel, les Beauffremont et enfin les Sercey, héritiers
et acquéreurs de la part de Catherine d’autre part.
A la mort de Catherine de Montagu, c’est
en effet son fils, Guillaume II, né d’un premier mariage avec Guillaume de
Villers Sexel, qui hérite de la seigneurie. Le règne des Villers Sexel est
court puisqu’il s’achève avec l’union de Jeanne de Villers Sexel et de
Guillaume de Bauffremont en 1436, dont la famille garde Malain jusqu'à ce que
Claude II, évêque de Troyes, ruiné, vende sa part du château et de la
seigneurie à Denis de Sercey en 1571. Noel Brulat, fils de Denys Brulat,
premier président au parlement de Dijon, succède aux Sercey en 1598.
Ce sont les Brulart qui réunifieront le
château et la seigneurie au milieu du XVIIe siècle pour abandonner aussitôt la
forteresse, au profit de la nouvelle résidence, plus conforme au gout du temps
et à leur situation sociale, qu’ils édifient alors sur les ruines du château
fort de Sombernon, ce « château neuf » très admiré en son temps dont
les derniers vestiges viennent d’être fâcheusement détruites ! Aux Brulart
succéderont les Luynes de 1704 à 1763, puis les Vichy-Chamron jusqu’en 1793, date
à laquelle Abel Claude Marie de Vichy-Chamron est exécuté à Lyon comme
contre-révolutionnaire et ses biens confisqués comme Biens Nationaux.
Ainsi abandonné dès le milieu du XVIIe
siècle et déjà suffisamment dégradé en 1793 pour que l’acte de vente ne le
mentionne même pas, le château de Mâlain, livré aux intempéries et aux
récupérateurs, n’offrait plus à nos yeux, en 1985, que le spectacle désolé et
désolant d’une ruine imprenable vaincue par une végétation dévorante et en
passe d’être complètement effacée du paysage. Sa restauration méthodique par
les bénévoles du GAM à partir de cette date et les fouilles menées
conjointement ont permis d’en enrayer la ruine et d’en restituer les
principales étapes de construction, du castel du XIe siècle, dont nous ne
savons rien, aux vestiges actuels qui s’échelonnent du XIIIe au XVIe siècle.
Texte de Louis Roussel.
*
Le château se situe au dessus
d’une grotte appelée le trou du diable où des céramiques néolithiques et des
vases du bronze ancien ont été retrouvés.
La grotte fut notamment utilisée par les bergers de tout temps.
Le village fut considéré comme un ancien
lieu de la pratique de sorcellerie noire en France, plusieurs procès et buchers
y eurent lieu.
L’on raconte l'histoire d'une jeune
femme qui, un soir, aurait été emmenée par un homme en rouge, jusqu'à une
crevasse, réputée pour avoir été appelée « La Crevasse du Diable »
qui mènerait jusqu'aux enfers.
*
Liens :
*
Coordonnées géographiques du château :
47.327205 4.788333
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